Moins de quatre entrepreneurs sur dix sont prêts à envoyer des factures électroniques via Peppol. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude trimestrielle de Lucy, la plateforme intelligente de facturation électronique pour les comptables et les entrepreneurs. Malgré des progrès par rapport au dernier trimestre et d’autres signes encourageants, l’adoption de Peppol reste limitée. Et ce, alors que la date butoir du 1er janvier 2026 approche à grands pas.
Dans un peu plus de cinq mois, la facturation électronique sera obligatoire pour toutes les factures B2B en Belgique. En conséquence, les entrepreneurs et les entreprises auront l’obligation d’envoyer, de recevoir et de traiter leurs factures par voie électronique. Cette nouvelle législation s’inscrit dans un plan européen visant à généraliser la facturation électronique d’ici 2030. Lucy analyse régulièrement l’état de préparation des entrepreneurs belges. Après les sondages du dernier trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, 300 PME belges (comptant de 1 à 150 employés) ont à nouveau participé à cette étude.
Aujourd’hui, 52 % des sondés utilisent un logiciel de facturation plutôt que des outils comme Word ou Excel, soit 11 % de plus que le trimestre précédent. Toutefois, 19 % ne sont toujours pas en mesure d’envoyer des factures électroniques. Il s’agit principalement de petites entreprises qui envoient moins de vingt factures par an. Quoi qu’il en soit, la législation s’impose dans les esprits : 34 % des sondés sont (tout à fait) au courant de ce changement. Il y a quelques mois, ils n’étaient que 21 %.
Peppol est mieux connu mais peu utilisé
La notoriété de Peppol, le réseau choisi par la Belgique pour la facturation électronique, est en hausse. Environ 67 % des sondés ont déjà entendu parler de Peppol, mais 22 % d’entre eux ne savent pas ce que c’est. Si Peppol est mieux connu, son usage reste marginal. Près de quatre sondés sur dix (38 %) disposent d’un logiciel de comptabilité compatible avec Peppol (contre 26 % au premier trimestre). Un quart des entreprises de notre pays sont désormais connectées au réseau Peppol.
Il est grand temps d’acquérir un logiciel compatible avec Peppol. Parmi les entrepreneurs qui ont prévu d’acheter un logiciel de ce type, 22 % pensent le faire cet été (entre juillet et septembre), et 20 % entre octobre et décembre. Même si 48 % seulement des sondés savent quand ils installeront un logiciel adapté, la tendance est néanmoins positive par rapport à la précédente étude.
Philippe Kimpe, fondateur de Lucy, déclare : « Les choses évoluent dans le bon sens pour la notoriété de Peppol et de la facturation électronique, mais la mise en œuvre se fait attendre. La sensibilisation à la nouvelle législation est encore trop limitée, en particulier dans les PME. À moins de six mois de l’échéance, les comptables et les fournisseurs de logiciels tels que Lucy ont un rôle important à jouer pour que tout le monde soit prêt d’ici le 1er janvier. Force est de constater que de nombreuses idées fausses subsistent sur les aspects financiers et techniques du déploiement d’un logiciel compatible avec Peppol. L’été constitue néanmoins une opportunité parfaite pour investir dans une solution de facturation moderne. Nous espérons que cela se reflétera dans la prochaine édition de notre étude Peppol. »
Un rôle clé pour les comptables et les fournisseurs de logiciels
Les gains d’efficacité (46 %) et les économies (36 %) restent les principales raisons qui poussent les sondés à adopter la facturation électronique. De plus en plus d’entrepreneurs (46 %) savent en outre qu’une déduction fiscale de 120 % s’applique au logiciel de facturation électronique. L’argument du gain de temps (36 %) s’impose à tous. Près de 27 % mentionnent l’aspect réglementaire, témoignant d’une meilleure sensibilisation à cette nouvelle obligation légale. Enfin, 25 % citent la sécurité.
Les comptables sont plus que jamais la principale source d’information sur la facturation électronique. Environ 35 % des sondés en parlent à leur comptable et 18 % passent à Peppol sur sa recommandation. 77 % des entrepreneurs sensibilisés par leur comptable estiment avoir une bonne connaissance de Peppol. Outre les comptables, les fournisseurs de logiciels (18 %) ont également un rôle à jouer dans l’information des entrepreneurs.
Les comptables, les fournisseurs de logiciels et les pouvoirs publics doivent en tout cas continuer à s’efforcer de dissiper les principaux préjugés liés au passage à Peppol. L’étude révèle ainsi une forte augmentation du nombre de sondés qui craignent de devenir totalement dépendants d’un système – 34 % contre 24 % lors de l’étude précédente. La confidentialité des données reste une préoccupation majeure pour 27 % des sondés, même si l’on observe une légère baisse. Environ 36 % ne savent toujours pas comment mettre en œuvre Peppol, tandis que 38 % s’inquiètent du coût.
Cliquez ici pour consulter l’étude complète de Lucy. L’étude sera répétée au prochain trimestre afin de mesurer les progrès réalisés par nos PME belges. |