Un tiers des PME belges (33 %) ignore encore l’obligation de facturation électronique entre entreprises, prévue à partir de 2026. Et la situation est encore plus préoccupante du côté francophone : près de la moitié des dirigeants (51 %) n’en ont jamais entendu parler. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par Horus Software, la plateforme IA pour comptables et fiduciaires, en collaboration avec iVox, auprès de 317 PME belges.
Une réforme encore méconnue ?
La plupart des dirigeants de PME ont découvert la mesure via leur comptable (47 %) ou leur réseau professionnel (32 %). Fait marquant : seule une entreprise sur quatre (23 %) a été informée par une communication officielle du gouvernement. Les francophones sont nettement moins bien renseignés : la moitié (51 %) des dirigeants n’ont jamais entendu parler de cette obligation.
« Avec l’e-facturation, le gouvernement entend lutter plus efficacement contre la fraude à la TVA et renforcer les finances publiques. Mais si la transition n’est pas bien accompagnée, de nombreux petits indépendants risquent d’être mis devant le fait accompli », alerte Benjamin Tailleur, COO chez Horus Software.
Nos chiffres le confirment : 71 % des dirigeants de PME belges affirment que l’e-facturation facilite l’envoi des factures, et 62 % s’attendent à commettre moins d’erreurs »
Des avis partagés
La mesure suscite des avis contrastés : un tiers des PME belges (37 %) y est favorable, un autre tiers (38 %) y est opposé, et 25 % n’ont pas d’opinion tranchée. Pourtant, de nombreux dirigeants en perçoivent les avantages : plus de sept sur dix (70 %) estiment que la facturation électronique simplifiera la gestion administrative, et deux tiers (66 %) pensent qu’elle leur fera gagner du temps.
« Outre la lutte contre la fraude, l’objectif est aussi de réduire la charge administrative. Grâce au réseau PEPPOL, les entreprises peuvent automatiser leurs processus, facturer plus rapidement et donc être payées plus vite. Nos chiffres le confirment : 71 % des dirigeants de PME belges affirment que l’e-facturation facilite l’envoi des factures, et 62 % s’attendent à commettre moins d’erreurs », ajoute Benjamin.
Il est vraiment moins cinq pour bon nombre de nos PME, surtout quand on sait qu’un quart (26 %) d’entre elles utilisent encore Excel pour établir leurs factures
Encore trop d’Excel, Word et PDF
Aujourd’hui, seules 34 % des PME belges utilisent déjà un outil de facturation électronique. Côté francophone, ce chiffre descend même à 29 %.
« Il est vraiment minuit moins cinq pour bon nombre de nos PME, surtout quand on sait qu’un quart (26 %) d’entre elles utilisent encore Excel pour établir leurs factures. Une sur cinq les produit encore en PDF (21 %) ou en Word (19 %) ! Il reste donc un fameux sprint final à accomplir. Chez Horus, nous avons notamment développé l’application Falco, qui permet aux chefs d’entreprise et indépendants d’envoyer facilement leurs factures via PEPPOL », conclut Benjamin.
À propos de l’enquête
L’enquête a été réalisée par iVox pour le compte d’Horus Software, entre le 12 et le 20 mars 2025, auprès de 317 indépendants et dirigeants de PME belges. La marge d’erreur maximale est de 5,46 %.
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