À l’aube d’une révolution dans le secteur de l’audit, Natalia Khamraeva, forte de près de 15 ans d’expérience en audit d’entreprise, lance Auditstage : une start-up innovante qui mise sur l’intelligence artificielle pour transformer et optimiser les pratiques du métier. Ce projet ambitieux bénéficie du soutien de Jürgen Ingels, figure incontournable de la fintech et entrepreneur reconnu.
La force motrice : passion ou frustration
Natalia Khamraeva considère l’audit d’entreprise comme son « métier de rêve ». Elle apprécie la connaissance du fonctionnement des entreprises et de l’intérêt public que sa profession sert. Pourtant, au fil des ans, sa frustration s’est accrue face à la paperasserie et au travail manuel répétitif qui sapaient la valeur ajoutée de son travail. C’est ce sentiment qui l’a amenée à quitter son emploi l’année dernière pour fonder Auditstage.
L’IA comme réponse au travail répétitif
Grâce à Auditstage, Natalia Khamraeva vise à automatiser les parties fastidieuses et répétitives de l’audit afin que les auditeurs d’entreprise puissent se concentrer à nouveau sur l’essentiel de leurs tâches. Elle pense que les récents développements en matière d’IA le permettent, malgré la complexité et les connaissances spécifiques que requiert l’audit.
Jürgen Ingels entrevoit une nouvelle vague d’automatisation
Pour financer sa mission, Natalia Khamraeva a levé 750 000 euros auprès de Smartfin, le fonds d’investissement de Jürgen Ingels. Le spécialiste de la fintech a depuis longtemps des idées similaires sur le secteur de l’audit. Il considère qu’il s’agit de la prochaine grande vague d’automatisation des logiciels, semblable aux évolutions précédentes dans le domaine des paiements (Clear2Pay) et de la comptabilité (Silverfin). Il souligne les gains d’efficacité à réaliser dans un processus où les auditeurs effectuent souvent des tâches similaires année après année.
Se concentrer sur les bureaux de taille moyenne ?
Alors que les quatre grands cabinets d’audit développent souvent leurs propres solutions, Auditstage se concentre sur les cabinets de taille moyenne qui examinent les PME et n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour développer eux-mêmes ce type de logiciel. Il est prévu de présenter une première version de l’application le 1er septembre 2025, la commercialisation à plus grande échelle devant débuter en 2026.