L’expertise comptable serait-elle sous-payée malgré sa forte valeur ajoutée ? C’est la constatation faite par Laurent Schuermans, Sr. Account Manager chez Penneo. Nous avons spotté sa vision sur LinkedIn. Une vision sur les professionnels du secteur qui investissent temps et argent pour se perfectionner, mais qui restent sous-évalués pour leur travail. La faute à l’évolution des outils numériques et des attentes clients…
Ce qui est gratuit n’a aucune valeur
Dans son analyse, Laurent Schuermans souligne qu’un expert-comptable ne vend pas simplement des heures de travail. Il vend une expertise, des années d’études, une expérience de terrain et… une formation continue. Dans ce contexte, baser la facturation (seulement) sur le temps passé serait une faute stratégique.
Un service premium justifie un prix premium
La transformation digitale aggrave-t-elle la sous-valorisation du travail comptable ? Selon le spécialiste Penneo, c’est oui. Les cabinets investissent dans des logiciels performants, solutions d’automatisation et plateformes collaboratives pour un service plus rapide et efficace. Ces coûts, légitimes, doivent être répercutés sur les tarifs, pas absorbés. Service premium, prix adaptés.
Le syndrome de l’imposteur
D’expérience, Laurent Schuermans sait que trop d’experts-comptables hésitent à relever leurs tarifs, convaincus que leur travail ‘normal’ ne mérite pas mieux. La réalité ? Rigueur, responsabilité, et adaptation constante à un cadre juridique et fiscal complexe.
Ce métier intellectuel et stratégique est loin d’être mécanique. Ajoutons à cela une pénurie criante : la demande de comptables explose, mais l’offre ne suit pas. L’ITAA lance d’ailleurs sa campagne ‘Skip That Shit’ : la campagne ITAA rythmée par Amber Broos.
Cette tension doit pousser les cabinets à assumer leur expertise, ajuster leurs prix au marché et faire valoir auprès des clients qu’un service de qualité a un coût légitime.