Olivier Verhaege est comptable et administrateur de Umain. Il est aussi coach d’entrepreneurs, marathonien, auteur et conférencier motivateur. Autant dire qu’il peut à juste titre en dire long sur l’esprit d’entreprise. « Lorsque je travaille avec d’autres entrepreneurs, je pose des questions et je donne des réponses audacieuses. S’ils ne sont pas d’accord, c’est le début idéal d’une discussion intéressante.
La passion et la structure ne sont pas les chevaux de bataille d’Olivier pour rien. « Un entrepreneur ne dure pas sans passion, un comptable ne dure pas sans structure », dit-il. « Je pense qu’un comptable doit partager la passion de ses entrepreneurs. Et qu’un entrepreneur peut apporter plus de structure au sein de son entreprise et pour son comptable. Cela ne peut qu’améliorer les opérations internes et la coopération.
« Un entrepreneur ne dure pas sans passion, un comptable ne dure pas sans structure. Et vice versa.
« En tant que comptable, vous pouvez décharger les entrepreneurs de leurs activités et de leur croissance », explique Olivier. « Pour cela, il faut être intéressé et oser poser des questions. Si vous savez ce que fait un entrepreneur, vous savez aussi qu’un petit changement peut faire une grande différence ».
Une communication dynamique et bidirectionnelle
Cette communication doit être beaucoup plus dynamique, selon Olivier. « En tant que Flamands, nous avons l’habitude de ne partager quelque chose que lorsqu’il est complètement terminé ou certain ».
« Lorsque vous accompagnez un entrepreneur dès le stade embryonnaire, la collaboration ultérieure s’en trouve considérablement stimulée ».
« maginez des entrepreneurs partageant leurs idées dès les premières étapes, et prenant spontanément leur téléphone pour consulter leur comptable dès qu’une idée d’entreprise germe », explique Olivier. « Si vous pouvez déjà aider l’entrepreneur dans cette phase embryonnaire, la coopération ultérieure s’en trouvera considérablement renforcée.
En tant qu’experts-comptables, nous pouvons aider un entrepreneur de manière beaucoup plus ciblée en discutant plus rapidement des opportunités et en découvrant ainsi la direction que l’entrepreneur souhaite prendre. Une réunion annuelle ne suffit pas pour prendre le pouls de l’entrepreneur. Le dialogue permet de faire émerger des idées et de nouvelles perspectives, pour les deux parties ».
Le partage des connaissances est bénéfique pour tous
La condition préalable est de pouvoir partager vos idées avec les bonnes personnes, explique Olivier : « Beaucoup trop peu d’idées sont exprimées par crainte qu’elles n’apportent pas de valeur ajoutée ou qu’elles soient irréalisables dans la pratique. Les idées exprimées sont également souvent mal gérées par la direction. Par exemple, nous avons du mal à dire que nous n’aimons pas une proposition ».
« Mais apparemment, cela ne nous dérange pas autant de ne rien faire de cette proposition, sans aucune communication. Une raison claire et motivée de ne pas développer une idée est une preuve d’appréciation et encourage l’initiative ».
« Garder le savoir pour soi afin de rester pertinent, c’est dépassé ».
Selon Olivier, la peur est également à l’origine du manque de partage des connaissances. « La peur de poser des questions ou d’admettre que vous ne savez pas certaines choses, ou le sentiment que vous ne seriez plus utile », souligne-t-il.
« Mais garder les connaissances et les idées pour soi afin de rester pertinent est dépassé. Certes, cela flatte votre ego lorsque les gens ont besoin de vous pour quelque chose, et il faut de l’assurance pour se rendre indispensable. Je crois que cela rend le groupe plus fort : les individus s’épanouissent grâce à vos connaissances et vous avez plus d’espace pour faire et apprendre d’autres choses.
De comptable à coach
Aujourd’hui, l’automatisation permet aux comptables d’avoir plus de temps libre, pour… Pour quoi au juste ? Souvent, les gens ne réalisent pas exactement en quoi consiste le travail d’un comptable, note Olivier : « L’idée est que vous devez payer beaucoup d’argent à votre comptable pour qu’il mette de l’ordre dans les obligations administratives, comptables et fiscales, sans rien entendre d’autre. En réalité, un comptable s’occupe de vous faciliter la vie au quotidien. Nous sommes de moins en moins des responsables de chiffres, mais de plus en plus des conseillers et des accompagnateurs. Nous devons mettre davantage en avant cette valeur ajoutée ».
« Pour que votre bureau comptable soit prêt pour demain, il est préférable de prendre les premières mesures dès aujourd’hui.
Cela commence par vous poser, ainsi qu’à vos collaborateurs, la question suivante : « Qu’aimons-nous faire lorsque l’automatisation prend en charge des tâches ? Quelle valeur ajoutée pouvons-nous offrir ? Qu’est-ce que notre bureau veut représenter ? Pour que votre bureau soit prêt pour demain, il est préférable de prendre les premières mesures dès aujourd’hui », déclare Olivier.
L’objectif final n’existe pas
Bien entendu, il arrive que les choses ne se passent pas aussi bien que prévu. Que ce soit au cours d’un marathon ou dans le cadre de l’activité professionnelle. Cela a permis à Olivier d’obtenir des informations intéressantes : « Nous nous attendons à une croissance vers un objectif final, mais en fait il n’y en a jamais. Chaque fois que vous atteignez un objectif, le cycle recommence, même si vous avez fait quelques pas de plus. Utilisez l’expertise accumulée pour atteindre l’objectif suivant. »
« Nous nous attendons à une croissance vers un objectif final, mais en réalité nous ne l’atteignons jamais.
A partir de ses propres expériences et de ses collaborations avec d’autres entrepreneurs et experts-comptables, Olivier constate que les étapes que vous traversez lors d’un marathon sont similaires à celles que vous traversez lors de la création de votre entreprise. « De nombreux entrepreneurs regrettent un jour ou l’autre d’avoir renoncé à un travail de neuf à cinq, à un revenu stable et à plus de temps libre », explique-t-il. « Quand on apprend à persévérer dans ces moments-là, on est tellement fier après. Lors d’un marathon, on oublie aussi l’acidification et la douleur dès que l’on franchit la ligne d’arrivée ».
« Les comptables ont la possibilité d’observer les coulisses d’une entreprise : une position privilégiée ».
« Il y a beaucoup de similitudes entre les kilomètres d’un marathon et les efforts incessants d’un entrepreneur », explique Olivier. « Les deux se passent mieux lorsque vous avez un tiers objectif qui sait quelles sont les étapes que vous traversez et ce dont vous avez besoin à ce moment-là. En tant que comptables, nous pouvons parfaitement remplir ce rôle. J’aimerais que les étudiants comprennent qu’un comptable est à la fois un consultant et un coach. Avec la différence qu’un comptable peut regarder dans les coulisses d’une entreprise, une position privilégiée ».
Intéressé par une présentation d’Olivier pour les comptables ?
